Histoire de la Graphothérapie
Hélène de Gobineau, Roger Perron, et Julian de Ajuriaguerra sont trois figures importantes qui ont incontestablement favorisé la compréhension des troubles de l’écriture chez les enfants et les adolescents et développer des approches de rééducation.
Hélène de Gobineau (1851-1932)
Hélène de Gobineau est reconnue pour ses contributions dans le domaine de la graphothérapie en France. Son travail a eu un impact marquant dans la pratique de la graphothérapie. Elle a développé des techniques spécifiques pour améliorer l’écriture manuscrite, mettant l’accent sur des exercices de motricité fine, la posture, et la coordination œil-main.
Ses publications et ses formations ont été cruciales pour diffuser des méthodes pratiques auprès des enseignants, des parents et des professionnels de la rééducation. Elle a formé de nombreux graphothérapeutes en France, contribuant à la reconnaissance et à l’établissement de la graphothérapie comme discipline à part entière.
Roger Perron (1930-2016)
Roger Perron était un psychologue et psychanalyste français, dont les travaux ont contribué à la compréhension des aspects psychologiques des troubles de l’écriture. Il a exploré comment les facteurs émotionnels et psychiques peuvent influencer l’écriture et comment la thérapie peut aider à traiter ces aspects.
Auteur de nombreux articles et ouvrages, Roger Perron a contribué à la diffusion des connaissances sur les troubles de l’écriture et leur remédiation, intégrant des approches psychologiques dans la graphothérapie.
Julian De Ajuriaguerra (1911-1993)
Julian de Ajuriaguerra était un neuropsychiatre et psychanalyste franco-suisse d’origine basque dont les travaux ont eu une immense influence sur la neuropsychologie et la psychomotricité. Il a mené des recherches approfondies sur les troubles de l’écriture et de la lecture, notamment la dysgraphie. En 1971, il a publié avec Monique Auzias « L’écriture de l’enfant », une référence majeure pour comprendre les mécanismes de l’écriture et ses troubles.
Il a aussi développé des outils d’évaluation et des méthodes de rééducation pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés d’écriture. Son échelle d’évaluation de l’écriture est toujours utilisée aujourd’hui pour diagnostiquer et traiter ces troubles. Il a aussi développé un outil utilisé pour évaluer la qualité de l’écriture manuscrite des enfants, particulièrement en contexte scolaire.
Par leurs travaux et publications, ces trois figures ont créé les bases de la graphothérapie moderne, nous donnant des outils et de solutions efficaces pour les enfants et les adolescents qui rencontrent des difficultés et des troubles de l’écriture.
Qu’est-ce que la dysgraphie ?
Pour débuter, tous les enfants qui rencontrent des difficultés dans le geste d’écriture ne sont pas spécifiquement en zone de dysgraphie mais, ils peuvent être accompagnés en séances de graphothérapie pour palier à des fragilités et ne pas les laisser s’installer.
La dysgraphie est un trouble spécifique et durable de l’écriture. La dysgraphie est une altération de l’écriture qui se traduit par des difficultés de formation des lettres, des difficultés de coordination, d’organisation de l’espace feuille, des irrégularités d’espacement entre les lettres et les mots, un manque fluidité du geste d’écriture…
Selon Ajuriaguerra, on appelle dysgraphiques les enfants ayant de difficultés graphomotrices sans qu’aucune raison neurologique ou intellectuelle ne puisse expliquer cette déficience.
On ne parle pas de dysgraphie avant le CE1, mais de trouble dans l’acquisition de l’écriture.
D’après Ajuriaguerra, la dysgraphie peut être de source technique (prérequis mal intégrés) ou réactionnelle (liée au tempérament, par exemple l’impulsivité).
Pour définir si son enfant ou adolescent se situent en zone de dysgraphie, lors du bilan graphomoteur, les tests et échelle de cotation de Ajuriaguerra et Ade seront passés.